Réveil-silence
Allongé,sous le drap,il a trouvé le titre
Pensée feutrée, bruits du matin.
Assis, au bord du lit, il se gratte, s'étire
Du bout des doigts, tout doux, il cherche ses lunettes,
Le pied droit, lentement, trouve le premier chausson,
Plus loin, sur la moquette, le deuxième, à tâtons,
Toujours les doigts frôlants, il avance et saisit
La poignée de la porte qu'il referme sans bruit.
Comme un chat, sans moustache, il voit dans sa mémoire,
Trouve l'interrupteur et bascule du noir.
Un nouveau jour s'installe, Elle est encore seraine, assoupie, sans défense, Lui debout et heureux, en vie, et en silence,
Il fera sûrement bon,
Dehors, C'est le brouilard,
Ici
C'est un cocon.
Assis , à son clavier, il relit son poème.